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le premier président de l'afrique du sud

Toutefois, à partir de 1876, les Boers du Transvaal sont sérieusement accrochés par leurs voisins africains. En compensation, il obtient d'être élu président de la république[181], fonction symbolique de laquelle il est contraint de démissionner, officiellement pour raisons de santé, un an plus tard. Le morceau connait un vrai succès en Afrique du Sud. L'autorité coloniale y crée des réserves afin d'assurer la sécurité du territoire, satisfaire les besoins en main-d'œuvre des fermiers et lutter contre le vagabondage. L'arrogance des autorités britanniques finit de convaincre des milliers de Trekboers de choisir l'émancipation du pouvoir colonial et de s'exiler à l'intérieur des terres pour y fonder une république boer indépendante. Dans les années 1860, des groupes de Bastaards fondent la communauté de Rehoboth dans le Sud-Ouest africain. En septembre 1899, après l'échec d'ultimes tentatives de médiation du président Marthinus Steyn de l'État libre d'Orange, le Ministre britannique des colonies, Joseph Chamberlain, envoie un ultimatum à Kruger, exigeant la complète égalité de droits pour les citoyens britanniques résidant au Transvaal, ce que celui-ci ne pouvait accepter. Leurs dirigeants entrent alors dans la clandestinité. Pierre Haski relève près de 400 attentats commis entre 1976 et 1985, Les restrictions appliqués par certains pays européens, la CEE ou l’Australie sont essentiellement diplomatiques ou commerciales, comme l', La superficie des surfaces cultivables ne peut s'étendre en raison des conditions naturelles (sol aride) et d'un processus de dégradation des terres dans les zones où persistent des techniques traditionnelles de culture et d'élevage et dans les zones où des. En dépit du soutien du Rand Daily Mail, du Star et du Daily Dispatch, le vote pour le parti progressiste se cantonne pendant treize ans aux quartiers aisés et anglophones de Johannesbourg et du Cap[155]. Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d`Afrique du Sud) a été l`un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique d`apartheid avant de devenir président de la République d`Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l`histoire du pays. Les sondages sont mauvais pour le parti nationaliste. Le 10 mai 1994, Nelson Mandela (76 ans) est intronisé président de la République d'Afrique du Sud. L'idée est aussi de mettre en place une politique permettant de satisfaire les deux tendances constitutives du parti national, l'une portée sur la suprématie blanche garantissant la sécurité des Blancs, l'autre mobilisée autour de la promotion et de la défense de la culture afrikaner, enracinée dans l'histoire « d'un peuple élu » (le volk)[131]. Issu de la fusion du parti progressiste réformiste et de dissidents du parti uni[183], le parti progressiste fédéral a remporté son pari en devenant le principal parti de l'opposition parlementaire alors que le parti uni, désormais parti de la nouvelle république, s'effondre à une dizaine de sièges contre quarante-et-un élus en 1974. Au Sud-Ouest africain, contrôlé de facto par l'Afrique du Sud, l'apartheid est également la politique en vigueur. Mais cet engagement au côté des Britanniques est dénoncé par les Afrikaners intransigeants, partisans des Allemands du Sud-Ouest Africain. Le très influent leader de la Jeunesse de l'ANC, Julius Malema, connu pour ses outrances verbales à l'encontre de Thabo Mbeki et des opposants à Zuma, pour qui il se déclarait prêt à tuer, est mis en cause pour avoir repris dans ses discours une chanson prônant de « tuer les Boers » parce que « ce sont des violeurs[283] ». Une Convention nationale sud-africaine est réunie, à Durban, à partir de 1908. Il a évité de manifester son soutien au Front comme le faisait fréquemment son prédécesseur, poussé à la démission. Vaincus, humiliés et ruinés, les Boers se retrouvent dans une détresse totale à la fin de la guerre ; ils perdent aussi leurs républiques, et deviennent des sujets britanniques. Le pays est également le premier pays extracteur d'or[Note 24], de platine et l'un des premiers pour l'argent. Le parti communiste ayant été écrasé par la répression policière, ses sympathisants se sont facilement retrouvés dans les thèmes nationalistes et anticapitalistes du parti national. En novembre 1983, Pieter Botha fait adopter sa réforme constitutionnelle par référendum. Malan et les « nats » évitent dans ces années de guerre d'être impliqués dans des actions de sabotage mais sont équivoques dans leur soutien ou condamnation morale de ces groupuscules. Une pétition contre les laissez-passer, lancée par le Congrès des Indigènes du Transvaal, est adressée au gouvernement de Londres ; elle reste sans réponse[77]. Ils se retirent vers la frontière mais maintiennent un appui logistique au mouvement rebelle de l'UNITA de Jonas Savimbi, afin de protéger la frontière nord de leur colonie du Sud-Ouest africain des infiltrations de la SWAPO, organisation indépendantiste. Ce dernier est finalement mis en minorité lors de la conférence du parti en 1930 et remplacé par Pixley Ka Isaka Seme, proche de Dube. En mai 2009, Jacob Zuma est élu président de la république après la victoire de l'ANC (65,90 %), lors des élections générales, face notamment à l'alliance démocratique (16,66 %) d'Helen Zille, qui remporte la province du Cap occidental, et face au Congrès du Peuple (7,42 %) de Mosiuoa Lekota. Durant le Later Stone Age, des groupes apparentés aux Bochimans et aux Khoïkhoïs actuels se mettent en place. Mais les contacts avec les Khoïsans débouchent parfois sur des incompréhensions et des issues sanglantes, comme en font l'expérience les marins portugais[8]. Si le rapport final de la Commission épingle l'absence de remords ou d'explications de certains anciens hauts responsables gouvernementaux, il dénonce également le comportement de certains chefs de l'ANC, notamment dans les camps d’entraînement d'Angola et de Tanzanie[259]. En 1944, il facilite, au sein du monde étudiant, principalement à l'université de Fort Hare, la création de la ligue des jeunes de l'ANC par Nelson Mandela, Walter Sisulu et Oliver Tambo, dont l'objet est un renouvellement des idées et la formation des cadres d'un parti vieillissant. La capitale administrative de l'Union est fixée à Pretoria. En 1934, le parti national et le Parti sud-africain fusionnent pour créer un nouveau parti, le parti uni, reflétant le gouvernement d'union nationale dirigé par Hertzog[102]. Les deux peuples auraient généralement cohabité paisiblement. Il met également en route une consultation populaire devant aboutir à la création d'un hymne officiel sud-africain et d'un drapeau national, en remplacement du drapeau colonial aux couleurs britanniques. Les relations avec les Boers ne sont pas meilleures que durant la précédente administration. La nation arc-en-ciel naît alors dans cette société plurale, où les peuples vivent ensemble dans le respect de leurs différences. Ils sont souvent semi-nomades et ont un mode de vie similaire aux tribus autochtones. Entre 1657 et 1667, plusieurs expéditions sont organisées pour reconnaitre l'intérieur des terres. Moins dogmatique que son prédécesseur[161], John Vorster est le premier chef de gouvernement nationaliste à affirmer qu'il n'y a pas de races supérieures ou inférieures en Afrique du Sud[162]. La confrontation lors de la bataille de Blood River, entre 500 Boers repliés derrière leurs chariots rangés en cercle (laager) et 10 000 guerriers zoulous, se solde par une véritable hécatombe zouloue, colorant de leur sang la rivière Ncome dorénavant connue sous le nom de Blood River, alors que les voortrekkers n’ont que quelques blessés. Ils brûlent les fermes et les récoltes afin de couper les combattants de leurs bases et de leur retirer le support populaire dont ils bénéficient. Au Cap, l'homme d'affaires Cecil Rhodes s'emploie dès lors à saper la stabilité des républiques boers afin de réaliser sa vision impérialiste, qui consistait à former un dominion sud-africain économiquement unifié ainsi qu'une Afrique britannique du Cap au Caire[68]. La seconde de ces lois controversées, la « loi sur le fonds d'investissement foncier et la terre indigènes » (Native Trust and Land Act, 1936), agrandit la superficie des réserves indigènes existantes à 13 % de la surface du pays, ôtant dans le même temps aux résidents noirs du Cap le droit d'acheter de la terre en dehors des réserves. Une tendance modérée, dans laquelle se reconnait Clements Kadalie, le chef et fondateur de ce mouvement syndical, préfère ménager le gouvernement Hertzog. Il hérite d'un pays toujours considéré comme le poumon économique de l'Afrique subsaharienne (40 % du PIB de l'Afrique subsaharienne) mais où le crime, sans distinction raciale, est omniprésent, faisant de ce pays l'un des plus dangereux du monde au côté de l'Irak et de la Colombie, où l'écart entre les plus riches et les plus pauvres s'est accentué, où la politique de discrimination positive est contestée pour son inefficacité et où les tentatives de réforme agraire n'ont débouché que sur des échecs[280]. Aux élections de juin 1981, le Herstigte Nasionale Party, (HNP), obtient 13 % des voix révélant la méfiance des ruraux afrikaners vis-à-vis du gouvernement PW Botha alors que le Parti national, avec 53 % des voix, perd corrélativement onze points par rapport aux élections de 1977. Alors que ces derniers sont principalement élus au détriment de députés du parti uni, Schwarz et ses partisans réformistes sont expulsés du parti uni. Afrique du Sud : Le président Ramaphosa a oublié le Polisario dans son premier discours. Sous le gouvernement Vorster le concept du Baasskap est définitivement abandonné au profit de la lutte contre le communisme. En 1911, pour assurer du travail au nombre croissant de chômeurs blancs, le gouvernement de Louis Botha fait voter des lois spécifiant que certains emplois du secteur minier sont réservés aux seuls Blancs. Au cours de la cérémonie, Retief et ses 70 compagnons sont massacrés sur ordre du Roi Zoulou, qui ordonne alors de trouver les campements boers et de massacrer tous ceux qui s’y trouvent[42],[43]. L'une des premières décisions symboliques du nouveau gouvernement du parti uni est de proposer Sir Patrick Duncan à la fonction de gouverneur général d'Afrique du Sud. Ces différents textes législatifs sont organisés autour d'un principe de cloisonnement. Leurs liens sont toutefois étroits et le mélange des deux cultures donne celle des Khoïsan. Dès la fin du xviie siècle, pour pallier la pénurie de main-d'œuvre, des esclaves avaient été importés de Guinée, de Madagascar, d’Angola et de Java[13] ; leurs descendants constitueront le groupe ethnique des « Malais du Cap ». C'est durant cette parenthèse coloniale de l'Afrique du Sud entièrement britannique, que la ségrégation à grande échelle se met en place sous l'ère d'Alfred Milner, alors haut-commissaire à l'Afrique du Sud, avec la création de la commission inter-coloniale des affaires indigènes sud-africaines présidée par Godfrey Lagden (1851-1934). Un embryon de Volkstaat s'était constitué à Orania, bourgade à la lisière entre l'État Libre d'Orange et la province du Cap, habitée uniquement par des Afrikaners[248]. Les premiers temps sont plus difficiles pour les colons néerlandais. En effet, le Transvaal se révèle immensément riches en or et diamants ; leurs découvertes à partir des années 1880 sont perçues par les Boers, fermiers avant tout, comme une véritable catastrophe. Il a été syndicaliste, dauphin pressenti de Nelson Mandela puis homme d'affaires à succès. Si Eiselen rejette le racisme scientifique[139] prédominant dans les années 1920, il justifie néanmoins dans l'un de ses ouvrages la ségrégation raciale comme moyen de maintenir et renforcer les identités ethniques et linguistiques des peuples bantous[140]. Mais, très vite en désaccord avec les ultras proches de Malan, Hertzog quitte le parti et fonde le Parti afrikaner, repris après sa mort en 1943 par Nicolaas Havenga[117]. Les travaillistes restent néanmoins au gouvernement[99]. Botha, au lieu d'initier de nouvelles ouvertures, se considère comme le leader absolu d'une minorité blanche déterminé à se battre jusqu'au bout pour sa survie[207]. La première dose des 80.000 vaccins du laboratoire américain Johnson&Johnson a été administrée devant la presse à une infirmière au Cap. Malgré les appels de l'ANC, la communauté blanche échoue totalement à constituer un mouvement unique blanc anti-apartheid. En échange de l'amnistie, les auteurs d'exactions sont invités à confesser leurs méfaits. Des attentats meurtriers suivent à Germiston et à l'aéroport Jan-Smuts de Johannesbourg. Le commanditaire de l'assassinat est Clive Derby-Lewis, un des chefs anglophones du CP[243]. Il échoue également dans ses tentatives de médiation entre la communauté internationale et certains États africains à l'exemple du Zimbabwe, restant silencieux sur les atteintes aux droits de l'homme et le trucage des élections commis par le gouvernement de Robert Mugabe[269]. En décembre 1985, une mine anti-personnelle déposée par l'aile militaire de l'ANC tue la famille d'un touriste afrikaner dans le nord du pays, puis, le 23 décembre, un jeune activiste fait exploser une bombe dans un centre commercial d'Amanzimtoti (5 morts, 40 blessés)[206]. Enfin, avec 11,2 % de surface cultivables, l'Afrique du Sud présente un visage contrasté où coexistent des exploitations modernes appartenant à des blancs et établies sur les meilleures terres du pays et des exploitations sous-développées, appartenant à des agriculteurs noirs, situées dans des bantoustans surpeuplés[209],[Note 25]. Le 19 novembre 2019,au PDG est nommé pour cette entreprise, qui lance dans la foulée un nouveau plan de restructuration[300]. Ce regroupement au sein d'une « Alliance pour la liberté » marque l'arrivée sur la scène politique du général Constand Viljoen, un Afrikaner très respecté jusque dans les rangs de l'ANC. Le 9/05/2019 à 10:53. Dix-sept parlementaires rejoignent ce parti national purifié dont les dirigeants renchérissent alors dans les revendications nationalistes : réaffirmation de la rupture avec le Royaume-Uni, instauration de la république, institutionnalisation de la ségrégation et de la domination blanche, promotion de l'histoire afrikaner et du social-christianisme afin de permettre de maintenir la domination politique des Afrikaners sur toute l'Afrique du Sud[103]. Grâce aux populations coloured du Cap, ce dernier remporte la province du Cap occidental avec 59 % des voix[252],[253]. Ils occupent emGungundlovu, qui fait office de capitale zouloue. La solution interne rhodésienne visée par les accords de Salisbury du 3 mars 1978, soutenue par les Sud-Africains, et basée sur un gouvernement multiracial, ne reçoit finalement pas l'aval de la nouvelle administration américaine dirigée par Jimmy Carter. C'est le 3 février 1488, à Mossel Bay, que débarque pour la première fois sur les rives sud-africaines un équipage européen. Mais cette réforme avance avec lenteur[294]. Finalement, la question de la suprématie législative du Parlement se retrouve placée au centre des débats après l'invalidation de la loi par la Cour suprême, par référence au South Africa Act. Ils travaillent aussi le fer et vivent dans des villages. Le 8 mai 1980, Botha mandate une commission parlementaire dirigée par son ministre de la justice, Alwyn Schlebusch, afin d'examiner les réformes constitutionnelles proposées par une commission de 1977, la commission Theron, qui constate que le système parlementaire de Westminster est obsolète, inadapté à une société multiculturelle et plurielle comme la société sud-africaine, qu'il renforce les conflits politiques et la domination culturelle d'un groupe sur les autres, formant ainsi un obstacle à la bonne gouvernance du pays, mais qui ne remet cependant pas en question le principe des lois d'apartheid[188]. Une marche de protestation est organisée dans le district noir de Soweto près de Johannesbourg le 16 juin 1976. Botha impose cependant sa réforme provoquant une cassure idéologique entre Afrikaners du Transvaal et de l'Orange avec ceux du Cap et du Natal. Ce principe d'apartheid devient, pour plusieurs décennies, la pierre angulaire de la politique nationale, figeant le système et les rapports entre races[132]. Les chefs du parti national tâtonnent d'ailleurs beaucoup en mettant en place les premières législations et, parfois, se contredisent. À partir de 1984, alors que la situation intérieure se dégrade, quelques pays proclament et appliquent un embargo total sur le commerce avec l'Afrique du Sud (Suède, Danemark et Norvège) mais ils ne sont pas suivis par ses principaux partenaires commerciaux[208],[Note 23]. La libération de Nelson Mandela, en février 1990, et les pourparlers entre le gouvernement et les ex-partis interdits déchaînent les passions au sein de la communauté blanche. Ce dernier peut compter, dans un premier temps, sur le soutien au Cap d'un puissant réseau politique, l'Afrikaner Bond, formé par l'association des vrais Afrikaners et celles des fermiers afrikaans, qui détient la majorité parlementaire à l'assemblée de la colonie. Les pourparlers constitutionnels de la Conférence de la Turnhalle s'étalent de septembre 1975 à octobre 1977 et débouchent sur les premières élections multiraciales su Sud-Ouest Africain (boycottées par la SWAPO) en décembre 1978. Dépourvue d'hydrocarbures, l'Afrique du Sud a d'ailleurs perfectionné le procédé de liquéfaction de la houille (procédé Sasol) et a opté pour l'électricité nucléaire (centrale de Koeberg). Au début de l'année, plus de 54 townships du pays sont ainsi en guerre ouverte contre le gouvernement et sa politique d'apartheid, deux millions d'étudiants sont en grève et plus de deux millions de salariés font grève au début du mois de mai[211]. Mais l'Alliance pour la liberté se brise rapidement, le seul point commun entre ses membres étant le refus des élections. Alors qu'elle est engagée dans la lutte contre les forces cubaines depuis l'indépendance de l'Angola en 1975, un retrait réciproque est négocié sous l'égide des Nations-Unis au cours de l'année 1988. Aux élections de 1929, le Parti National obtient la majorité absolue des sièges avec seulement 41 % des suffrages contre 47 % des voix au Parti sud-africain de Smuts. Les deux groupes, après trois années d'errance, sont finalement décimés par les fièvres et les conflits avec les Tsongas. Mais la conférence est un échec. Le gouvernement et cette délégation de l'ANC, menée par Nelson Mandela, manifestent ainsi l'engagement à négocier l'élaboration d'une nouvelle constitution transitoire. De son côté, le congrès national africain, qui peine à s'imposer dans la société civile noire sud-africaine, entreprend de se reconstruire sous la direction d'Alfred Xuma. Pour apaiser les esprits, le gouverneur, Sir Benjamin D'Urban, instaure un conseil législatif de douze membres, supposé permettre aux administrés du Cap de débattre des affaires publiques. Verwoerd relance plus globalement le projet de grand apartheid, la politique des bantoustans, après avoir échoué à obtenir du Conseil représentatif autochtone d'accepter l'autonomie gouvernementale dans les townships[135]. Si l'inégalité des blancs et des gens de couleurs, dans l’État ou au sein de l'église réformée hollandaise, est affirmée dans la loi fondamentale de l'État, des traités sont signés entre le Transvaal et les chefs indigènes garantissant un droit de propriété foncier inaliénable dans les huit territoires tribaux reconnus au sein de la république. La tentative de D.F. Si Botha fait figure, à l’origine, de partisan intransigeant de l'apartheid, ses fonctions à la tête de l'État l'amènent à trancher en faveur du camp des verligtes. En 1932, la découverte de vestiges et objets anciens sur la colline du Mapungubwe fait l'objet d'une importante couverture médiatique qui amène l'université de Pretoria à devenir propriétaire des objets trouvés et à obtenir des droits de fouilles, tandis que la ferme Greefswald, où se trouve la colline, devient propriété de l'État. Les premières sanctions avaient été posées en 1962 par les Nations unies, sans être contraignantes[208]. Les années 1985-1986 marquent un tournant du point de vue des sanctions économiques internationales, pas réellement suivies d'effets jusque-là, avec la mise en place d'un embargo économique et financier de plus en plus contraignant. Très majoritairement coloured (métis), présidé par Abdullah Abdurahman (1872-1942), un petit-fils d'esclave, il prône des « droits égaux pour tous les hommes civilisés ». Le NP conserve de justesse Pretoria. Mais l'instauration de la politique d'apartheid, dans le contexte international de la décolonisation, ruine progressivement la réputation du pays dans l'élite occidentale[142]. En 1976, Henry Kissinger, le secrétaire d’État américain, partisan de la détente avec les régimes blancs d’Afrique et de l'adoucissement des relations avec l’Afrique du Sud, apporte son soutien à une médiation sud-africaine en échange de quoi le gouvernement américain de Gerald Ford promet de s'abstenir de pressions directes sur les questions concernant l’avenir du Sud-Ouest africain et sur la pérennité de l’apartheid. Quand Viljoen obtient la garantie de l'ANC que le prochain gouvernement nommerait une commission pour étudier la faisabilité du projet d'un Volkstaat (État Afrikaner) en Afrique du Sud, en contrepartie de la renonciation à la violence et de la participation des mouvements afrikaners aux élections, il est désavoué par ses partenaires du CP, du HNP et de l'AWB. Cette campagne de résistance passive, marquée par l'arrestation de 8 400 personnes, prend fin en avril 1953, quand de nouvelles lois interdisent les rassemblements et les manifestations politiques ; elle permet à l'ANC de gagner en crédibilité, passant de 7000 à 100 000 adhérents[145]. Son projet est soutenu par les milieux d'affaires et politiques du Natal, qui sont majoritairement anglophones, par les intellectuels libéraux et par certains secteurs du pouvoir. Plusieurs d'entre eux subissent les foudres du pouvoir, qui emploie tous les moyens à disposition pour les réprimer ou les censurer. La question raciale finit par intervenir à tous les stades de la vie, avec la codification issue de lois ségrégationnistes d'application quotidienne, visant à faire coexister deux mondes qui, jamais, ne vivront ensemble. Le déclin de Shaka commence avec sa tendance de plus en plus affirmée à la tyrannie, qui lui vaut la crainte de son propre peuple. Botha symbolise le retour des Afrikaners au pouvoir. En outre, les entreprises locales tardent aussi à faire les investissements nécessaires pour créer des emplois. La baie de la Table, dominée par le massif du même nom, apparait alors comme un endroit propice pour le ravitaillement et le commerce avec les populations locales. Dans l'histoire de l'Afrique du Sud, il existe néanmoins un antécédent concernant cette fonction.

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