20-21 juillet 1954. Les communistes vietnamiens maintiennent quant à eux au Sud une structure clandestine, dirigée notamment par Lê Duẩn et chargée de continuer la lutte[452]. Les deux pays se renvoient la responsabilité de cet incident. Les trois pays sont par ailleurs membres de l'Organisation internationale de la francophonie[476], bien que l'usage de la langue française y ait beaucoup décliné depuis 1954[477]. Un accord est finalement trouvé in extremis, et la convention signée le 22 septembre. Chaque pays possède son association bouddhiste, avec parfois des sections provinciales : les tentatives de fédérer ces structures n'aboutissent pas. Les inégalités sociales n'en sont pas moins fortes dans la colonie sudiste, où 50 % des terres sont possédées par 2,5 % de la population tandis que 57 % des familles ne possèdent aucune terre[104]. Les républicains comme Léon Gambetta, Charles de Freycinet et Jules Ferry se rallient à l'idée d'une politique impérialiste offensive hors d'Europe, qui leur paraît la seule manière de sauvegarder le statut de grande puissance de la France[23]. Entre 1925 et 1929, le Thanh Nien accueille en Chine environ 300 Annamites, qui suivent une formation politique et repartent ensuite en Indochine pour y animer des cellules clandestines[199]. Alors que le Cambodge est provisoirement protégé par sa neutralité, le Laos, où le Pathet Lao maintient son influence, retombe dès 1959 dans les troubles politiques puis dans la guerre civile. Du fait de l'accumulation des problèmes politiques et financiers et de l'aggravation du contexte militaire, les responsables français commencent à réfléchir à une solution qui leur permettrait de sortir du conflit de manière « honorable ». En 1887, l'administration de ces territoires fut centralisée avec la création de l'Union indochinoise. Dès lors, le système colonial s'appuie largement sur une administration indigène. Les Français créent dans les villages vietnamiens une fonction de responsable indigène, le ly truong, chargé d'exécuter leurs directives et pouvant avoir diverses responsabilités comme la perception et l'exécution des impôts ou le maintien de l'ordre. Phạm Văn Đồng, représentant de la République démocratique du Vietnam — les communistes vietnamiens ont échoué à faire siéger leurs alliés du Pathet Lao et des Khmers issarak, l'URSS ne les ayant pas soutenus sur ce point — exige pour sa part l'indépendance des trois pays et le retrait des troupes étrangères. Environ 3 000 Français, en majorité des militaires, périssent dans les « camps de la mort » japonais entre mars 1945 et la fin de la guerre[275],[276]. Une communauté de 15 000 Français continue de résider au Sud après 1956[457]. Ngô Đình Diệm, un temps pressenti pour être Premier ministre, se récuse, et c'est Trần Trọng Kim, un nationaliste de moindre envergure, qui devient chef du gouvernement. La défection de la cour impériale, qui se range aux côtés des Français, achève d'enlever au mouvement Cần Vương toute perspective politique. Il charge en outre Cédile de former en Cochinchine un Conseil consultatif mixte qui pourrait faire office d'assemblée constituante[328]. Dupré, gouverneur de la Cochinchine, envoie alors Francis Garnier avec pour mission officielle de secourir Dupuis. 1885. Simultanément, des bombes sont lancées à Hanoï sur des commissariats, des casernes et le bâtiment de la Sûreté, tandis que plusieurs autres tentatives d'insurrection ont lieu. Les Français s'appuient également sur des groupes d'autodéfense indigène, notamment celui animé par un métis catholique, le colonel Jean Leroy[368]. Le premier administrateur des services civils vietnamien est promu en 1913[58]. Par ailleurs, Son Ngoc Thanh, revenu d'exil au mois d'avril[283], est imposé en juin par les Japonais comme ministre des affaires étrangères[282]. Phan Bội Châu est arrêté en 1925 dans la concession française de Shanghai ; condamné à mort, il est gracié par le gouverneur Varenne et assigné à résidence à Hué. La guerre d'Indochine s'achève sur un lourd bilan humain, entre 400 000 et 500 000 morts, parmi lesquels 20 000 Français (auxquels s'ajoutent 11 000 légionnaires et 15 000 Africains), entre 46 000[444] et 59 000 Indochinois[445] tombés en combattant sous les drapeaux de l'Union française, un nombre sans doute équivalent pour le camp adverse, et des centaines de milliers de civils tués[444],[446]. La situation est plus compliquée au Laos, où le roi de Luang Prabang Sisavang Vong refuse de proclamer l'indépendance et appelle au contraire ses sujets à aider les Français. Les seules statistiques fiables dont on dispose sur ce point concernent les grandes agglomérations : à Saïgon, la mortalité infantile tombe de 44 % en 1925 à 19 % en 1938[147]. En 1943, l'Indochine française dispose de l'un des meilleurs routiers d'Extrême-Orient : elle compte alors 32 000 kilomètres empierrés et 5 700 asphaltés, ainsi qu'un parc automobile de 18 000 véhicules, pour un trafic de 40 à 50 millions de voyageurs[146]. Le 18 septembre, Bảo Đại, après des premiers échanges avec les Français, publie une proclamation par laquelle il annonce à « [son] peuple » qu'il accepte d'être le négociateur entre le Vietnam et la France, pour obtenir l'indépendance et l'unité du pays. Peu à peu dévalorisés en tant que voies de promotion sociale, ils attirent de moins en moins de candidats et finissent par disparaître : le dernier concours triennal est organisé à Hué en 1919. Le trafic dans le port de Fort-Bayard (aujourd'hui la ville-préfecture de Zhanjiang) est très inférieur à ce qu'en espérait la France, son emplacement étant beaucoup trop excentré par rapport aux grands courants commerciaux maritimes[45]. De surcroît, le secret des activités résistantes est médiocrement gardé, et les Japonais sont bientôt alertés[268]. La durée du travail journalier est limitée, et le travail de nuit des femmes et des enfants interdit ; les libertés de parole et d'association sont reconnues. Sur le territoire vietnamien, les billets de banque « Hô Chi Minh » se trouvent en concurrence avec les billets « Bảo Đại ». L'enjeu ? Le Việt Minh est organisé de manière à pouvoir quadriller le territoire : le mouvement est divisé en trois zones d'action, une par « pays » vietnamien, le Nam Bộ (Cochinchine), le Trung Bộ (Annam) et le Bac Bộ (Tonkin), chacune des trois grandes régions étant ensuite subdivisée en unités plus petites destinées à noyauter tous les échelons de la société[264]. En Cochinchine, le régime de l'indigénat est instauré par un décret du 25 mai 1881[106]. La question de ces deux territoires est cependant destinée à ressurgir[13],[12],[14]. Klein Jean-François (éd), « Cambodia : colonial Encounters/Cambodge : rencontres coloniales » double n° spécial de la revue Siksācakr, Journal of the Center for Khmer Studies, n° 13-14, 2013, 266 p. Hugues Tertrais, « Les Intérêts français en Indochine entre 1954 et 1975 », dans. Ses rapports économiques avec la Métropole sont cependant particuliers : si les échanges de l'Indochine avec le reste du monde sont bénéficiaires, ceux avec la Métropole sont structurellement déficitaires, le système colonial la plaçant dans une situation d'infériorité systématique. Elle se composait de la colonie de Cochinchine (Sud du Vietnam), des protectorats de l'Annam et du Tonkin (Centre et Nord du Vietnam), du protectorat du Cambodge, du protectorat du Laos et du territoire à bail chinois de Kouang-Tchéou-Wan. La mort du roi Norodom, en 1904, marque un tournant décisif dans l'emprise française sur le pays. Profitant à la fois du contexte politique troublé des années 1930 et de la faiblesse de l'encadrement confucéen dans les campagnes, la religion Hòa Hảo est à la fois un courant mystique et une organisation communautaire vouée au défrichement des terres vierges[177],[167]. 150 personnes sont massacrées, de manière souvent atroce ; 300, dont seule la moitié sera retrouvée, sont enlevées. La situation impose de trouver pour les flux de capitaux de nouveaux débouchés, que les capitalistes français préconisent de chercher dans les colonies : c'est d'ailleurs pendant cette période de ralentissement économique qu'est fondée la Banque de l'Indochine. Les concours littéraires traditionnels, destinés au recrutement des mandarins en fonction de leur connaissance des valeurs confucéennes, subissent la concurrence des nouvelles filières scolaires. De nouveaux écrivains, comme Nguyễn Công Hoan, représentent un courant littéraire populiste clairement marxisant qui polémique volontiers avec les auteurs annamites « bourgeois »[162]. Indochine donne la vérité d'Éliane à son petit-fils Etienne. Mais en Asie, sans parler des éloignements de race, nous trouvons des âmes et des esprits pétris par la plus vieille civilisation du globe »[155]. Entre les deux armées, il n'y aurait cependant pas eu le moindre échange de tirs. Au Cambodge, 9 000 kilomètres de routes asphaltées et de chemins de gravier y sont construits entre 1900 et 1930, grâce aux travaux de corvée[148]. Les paysans annamites sont en majorité propriétaires, mais la plupart sont de tous petits exploitants ; il existe également, surtout en Cochinchine, une population de journaliers. Comme escompté, ces emprunts entraînent un afflux d'investissements privés en Indochine[124]. Adoptant à l'époque le pseudonyme de Nguyễn Ái Quốc[e], il part en 1924 pour l'Asie afin d'y travailler à plein temps pour le Komintern[199]. Une majorité de familles paysannes pauvres connaît une situation proche de la disette. En 1907, un nouveau traité franco-siamois fixe les frontières du Laos[40] et annule les clauses territoriales de l'accord de 1867 concernant le Cambodge ; le Siam perd des territoires supplémentaires, en rétrocédant ceux qu'il occupait depuis le XVIIIe siècle dans les provinces de Siem Reap et de Battambang, ce qui permet au Cambodge de récupérer le site d'Angkor[48]. |→. Entre 1912 et 1918, plusieurs révoltes paysannes éclatent contre la corvée[190]. L'université indochinoise connaît, elle aussi, un accroissement d'effectifs (de 457 en 1938-1939, le nombre d'étudiants atteint 1 575 en 1943-1944). Elle avait également ouvert des succursales dans de nombreux autres pays tels que le Japon, Djibouti ou encore la Chine. Ce personnel contribue à enrayer les pandémies et à la lutte contre le paludisme[152]. Traité d'amitié et d'association. L'implantation de cette culture en Indochine, d'abord progressive, connaît une très importante accélération entre 1926 et 1930 : les surfaces plantées passent de 18 000 hectares en 1925 à 78 620 en 1929. Les milieux catholiques en appellent alors au roi des Français Louis-Philippe pour qu'il agisse contre les persécutions antichrétiennes. Capturé, il est contraint à l'exil comme son père. Sa principale réalisation est le Transindochinois, ouvert par tronçons successifs entre 1905 et 1936[143]. Phan Bội Châu publie ensuite des pamphlets contre la domination française, parmi lesquels Lettre d'outre-mer écrite avec du sang qui connaît à l'époque un grand retentissement[186],[71]. Historiquement, l'Indochine est le nom donné, à partir de 1888, à la réunion sous une administration unique, des colonies et protectorats français de la péninsule indochinoise qu'étaient les Cochinchine orientale et occidentale, le Cambodge, l'Annam et le Tonkin conquis entre 1862 et 1888, auxquels est adjoint le Laos en 1893. La Cochinchine, outre ses rizières et ses plantations de caoutchouc, produit aussi du tabac et du sucre[132]. Les premières mesures de Doumer, qui portent sur l'adoption d'un programme de travaux publics, nécessitent un emprunt de 200 millions de francs-or émis en métropole, qui vient s'ajouter à un premier emprunt de 80 millions, émis en 1896. De multiples agents japonais, agissant parfois sous le couvert de missions diplomatiques ou d'activités économiques, entretiennent des liens avec les différentes tendances nationalistes vietnamiennes, communistes exclus. À partir de 1942[187], Decoux lui-même emploie volontiers le nom de « Viêt Nam », qui était jusque-là associé au vocabulaire des indépendantistes et, par conséquent, jugé suspect par les Français[247]. Enfin, la France obtient que la Thaïlande restitue — par un accord signé le 17 novembre 1946 — les territoires cambodgiens et laotiens qu'elle avait annexés en 1941. Alors que le conflit gagne toute l'Asie, l'Indochine est insérée dans l'économie de guerre japonaise. Cette banque disposait de nombreuses agences situées dans les grandes villes de l’actuel Vietnam et de l’actuel Cambodge. De surcroît, la constitution de la Quatrième République n'est pas encore promulguée et le statut de l'Union française demeure à préciser[352]. Le gouvernement Xuân, qui fonctionne quasiment sans moyens, se montre inexistant sur le terrain et le Việt Minh a alors beau jeu de le qualifier de « fantoche »[372],[373]. Les Français envisagent d'abord une neutralisation du Siam qui serait transformé en « État tampon » entre les domaines coloniaux français et britanniques, mais un lobby « laotien » se forme, mené notamment par le futur député de Cochinchine François Deloncle et du ministre des Affaires étrangères Gabriel Hanotaux. La France tenta de reprendre le contrôle en réorganisant l'Indochine sous la forme d'une fédération d'États associés de l'Union française ; mais l'échec des négociations avec le Việt Minh déboucha, fin 1946, sur la guerre d'Indochine, conflit qui s'inscrit à la fois dans le contexte de la décolonisation et dans celui de la guerre froide. Pays : Indochine; Thème : Divers; Conditionnement : Lot; Achat Indochine (Actuel Vietnam), Colonie Française 1944, Beaux Ex. Des renforts, conduits par l'amiral Charner, sont alors envoyés depuis la Chine.
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