Lien à reprendre : > télécharger au format pdf, La protection européenne des droits fondamentaux, Université catholique de Lyon - Mardi 31 janvier 2017, Intervention de Jean-Marc Sauvé[1], vice-président du Conseil d’État. Le Parlement a toujours été favorable à ce que l’Union se dote de sa propre charte des droits et a demandé que la charte des droits fondamentaux soit contraignante. L’Union a d’autres instruments à sa disposition pour protéger les droits fondamentaux. n° 18640/10, qui fait suite à CEDH, 10 février 2009, Zolotoukhine c. Russie, aff. [41] CJCE, 5 février 1963, Van Gend en Loos, aff. C’est sur cette affirmation que s’ouvre la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales adoptée par les États du Conseil de l’Europe le 4 novembre 1950 à Rome. 4 ; CJUE, 3 septembre 2008, Kadi et Al Barakaat International Foundation c. Conseil de l’Union européenne et Commission des Communautés européennes, aff. À l’occasion de diverses résolutions depuis 2012, le Parlement a appelé à la création d’une commission de Copenhague et d’un cycle politique européen sur les droits fondamentaux, d’un mécanisme d’alerte rapide et d’une «procédure de gel» ainsi qu’au renforcement de la FRA. de la protection des droits fondamentaux. C-540/03) ou la Charte sociale européenne (CJCE, 2 février 1988, Blaizot c. Belgique, aff. Le Parlement a également demandé la rédaction d’un nouveau projet d’accord pour l’adhésion de l’Union à la CEDH et de nouvelles modifications des textes fondamentaux, telles que la suppression de l’article 51 de la charte des droits fondamentaux, la transformation de ladite charte en une charte des droits, et la suppression de la règle d’unanimité en matière d’égalité et de non-discrimination. Ceux-ci s’inspirent des traditions constitutionnelles communes aux États membres (Internationale Handelsgesellschaft, affaire 11-70) et des traités internationaux pour la protection des droits de l’homme auxquels les États membres sont parties (Nold, affaire 4-73), dont la CEDH (Rutili, affaire 36-75). d’une étude juridique, a fortiori lorsque celle-ci a trait aux droits fondamentaux. C-289/12. 85 et 86. s’agissant de la répression des faits de harcèlement moral. [75] CJUE, 26 février 2013, Åklagaren c. Hans Åkerberg Fransson, aff. [121] CE, 22 avril 1988, Association générale des producteurs de blés, Rec. Cependant, une fois que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a proclamé les principes d’effet direct et de primauté du droit européen, mais refusé d’examiner la compatibilité des décisions avec le droit national et constitutionnel des États membres (Stork, affaire 1-58; Ruhrkohlen-Verkaufsgesellschaft, affaires jointes 36, 37, 38-59 et 40-59), un certain nombre de juridictions nationales ont commencé à s’inquiéter des possibles répercussions d’une telle jurisprudence sur la protection des valeurs constitutionnelles telles que les droits fondamentaux. D’autre part, le mécanisme de la question préjudicielle, prévu par l’article 267 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, assure une interprétation harmonisée des dispositions du droit de l’Union en imposant aux États-membres de transmettre à la Cour de justice toute question sérieuse relative à l’interprétation ou la validité d’un acte de l’Union. [128]J-P. Jacqué, op.cit. [50] CJCE, 28 octobre 1975, Rutili c. Ministre de l’intérieur, aff. [27] CEDH, 25 avril 1978, Tyrer c. Royaume-Uni, aff. La Commission a alors pris la décision d’engager une procédure au titre de l’article 7. 6/64. L’État de droit est, je l’ai dit, au fondement du projet européen et il porte en lui des enjeux qui ont été et demeurent cruciaux : le respect de la loi et du droit, la séparation des pouvoirs et la protection des droits fondamentaux. [67] Paragraphe 4 du Préambule de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. [161]Cour suprême du Danemark, 6 décembre 2016, Ajos, aff. Il en résulte une communauté de valeurs et de droits qui dépasse les frontières nationales pour se fonder sur un « patrimoine commun d’idéal et de traditions politiques »[7] inscrit dans les principes de liberté et de démocratie[8]. En effet, ces juges ont d’abord pour mission d’assurer, en droit interne, l’effectivité des dispositions constitutionnelles nationales qui assurent la protection des droits fondamentaux. Le premier rapport de ce type a été publié en septembre 2020. n° 1/58, pt. 15318/89) comme la Cour de justice ont reconnu le caractère « constitutionnel » de la protection des droits fondamentaux en Europe. Découvrez Protection des droits et libertés fondamentaux et ainsi que les autres livres de au meilleur prix sur Cdiscount. Au-delà des inquiétudes manifestées par certaines juridictions nationales, il ne pouvait non plus être ignoré que le thème des droits fondamentaux, sur un territoire durement marqué dans un passé récent par des violations massives de ces droits, ouvrait une perspective d’intégration mobilisatrice, qui soit ancrée dans les valeurs humanistes de l’héritage européen[45]. Toute personne peut également s’adresser à la Cour européenne des droits de l’homme, compétente pour les atteintes aux droits civils et politiques consacrés dans la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. 4. Au fil de ses décisions, le contrôle de constitutionnalité se révélera comme un instrument de protection des droits fondamentaux. La charte a été proclamée solennellement par le Parlement, le Conseil et la Commission à Nice en 2000. Les Communautés européennes (CE) (aujourd’hui l’Union européenne) ont été à l’origine créées en tant qu’organisation internationale dotée de compétences essentiellement économiques. [28] CEDH, 22 octobre 1981, Dudgeon c. Royaume-Uni, aff. [31] CEDH, 25 février 1982, Campbell et Cossans c. Royaume-Uni, aff. 45 ; CJUE, 11 décembre 2014, Khaled Boudjlida, C-249/13, pt. [46] CJCE, 12 novembre 1969, E. Stauder c. ville d’Ulm, aff. [54] CJCE, 18 juin 1991, ERT, aff. [149] CEDH, 15 novembre 2016, A et B c. Norvège, aff. I - L’expérience des guerres mondiales et des totalitarismes a fait émerger le projet d’une protection active et efficace des libertés et des droits fondamentaux en Europe. Au risque de la cacophonie et des divergences qu’est susceptible de faire naître la grande diversité des normes en cause et de leurs interprètes – juges européens et nationaux –, il est nécessaire de proposer une coordination ou une convergence des actions judiciaires et des jurisprudences, sans pour autant méconnaître l’indépendance des différents systèmes juridiques. En parallèle au mécanisme de contrôle «externe» prévu par l’adhésion de la Communauté à la CEDH pour garantir la conformité de la législation et des politiques avec les droits fondamentaux, un mécanisme de contrôle «interne» était nécessaire à l’échelon de la Communauté pour permettre une vérification judiciaire préliminaire et autonome par la CJUE. 294/83. En France, cette mission est facilitée par l’article 55 de la Constitution qui donne à nos engagements internationaux une autorité supérieure à celle des lois. L’Union est également tenue de respecter les dispositions de sa charte des droits fondamentaux, qui expose les droits qui doivent être respectés à la fois par l’Union européenne et par ses États membres dans la mise en œuvre du droit de l’Union. Par exemple, dans son arrêt Conseil national des Barreaux du 10 avril 2008[115], le Conseil d’État s’est appuyé sur une réponse de la Cour de justice de l’Union à une question de la Cour constitutionnelle de Belgique, pour interpréter les dispositions de la deuxième directive relative à la prévention du blanchiment des capitaux conformémentaux stipulations des articles 6 et 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. Confirmé ensuite à plusieurs reprises et, notamment, dans CJCE, 15 juin 1978, Gabrielle Defrenne c. SABENA, aff. 129. Le Chapitre III de la loi n° 2015-917 du 28 juillet 2015 actualisant la programmation militaire pour les années 2015 à 2019 et portant diverses dispositions concernant la défense et le décret n° 2016-1043 du 29 juillet 2016 relatif aux associations professionnelles nationales de militaires ont tiré les conséquences de cet arrêt en permettant aux militaires de constituer des associations professionnelles. 5856/72. C’est d’ailleurs ce rôle et cette efficacité qui sont directement à l’origine des critiques virulentes, assorties de menaces de retrait de l’un ou l’autre des systèmes européens de protection des droits fondamentaux, qui leur sont adressées. Il envisageait également l’adhésion de l’Union à la CEDH. En outre, dans le cadre du Semestre européen, les questions relatives aux droits fondamentaux sont examinées et peuvent faire l’objet de recommandations par pays. [6] C. de Gaulle, Mémoires d’espoir. [71] La référence aux principes généraux n’a pas disparu de l’article 6 § 3 du Traité sur l’Union européenne. [30] CEDH, 21 février 2008, Ravon et autres c. France, aff. [51] Article 6 § 3 du Traité sur l’Union européenne : « Les droits fondamentaux, tels qu'ils sont garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et tels qu'ils résultent des traditions constitutionnelles communes aux États membres, font partie du droit de l'Union en tant que principes généraux. En l’absence de mécanisme spécifique de coordination des articles 53 de la Convention et de la Charte, la Cour de justice souligne également que la jurisprudence Melloni[154], dont la radicalité a depuis lors été atténuée,serait susceptible d’être remise en cause au détriment de la primauté, de l’unité et de l’effectivité du droit de l’Union, dès lors que les États seraient susceptibles de prévoir des standards de protection supérieurs à ce que prévoit la Charte[155]. Des défis restent toutefois à relever pour garantir une meilleure coordination des ordres juridiques de protection des droits fondamentaux. [47] CJCE, 17 décembre 1970, Internationale Handelsgesellschaft mbH, aff. [109] En France, voir l’article 54 de la Constitution et la décision CE, 30 octobre 1998, Sarran et Levacher. n° 7525/76. Elle a ainsi jugé que ces libertés pouvaient être limitées par l’exercice des droits fondamentaux[107]. Le traité de Nice a ajouté une phase préventive, en cas de «risque clair de violation grave» des valeurs de l’Union dans un État membre. Cette affaire concernait la compatibilité d’une décision de la CECA avec les principes du droit constitutionnel allemand et notamment les articles 2 (liberté d’agir et liberté de la personne) et 12 (liberté professionnelle) de la loi fondamentale allemande. Trop souvent, l’Europe apparaît « comme le bouc émissaire de tous les maux dont nous souffrons »[3], alors qu’elle est en réalité un « sens commun »[4], un esprit partagé, puisant son essence dans la raison critique de la Grèce antique, les principes du droit romain, l’héritage judéo-chrétien et l’esprit des Lumières et de la Révolution[5]. Ces ordres entretiennent entre eux des relations étroites, mais asymétriques, qui reflètent la pluralité des... 2. [114] R. Kovar, op.cit. Ensuite, dès lors que la Charte renvoie à des droits également protégés par la Convention, leur sens et leur portée sont les mêmes que ceux que leur donne la Convention telle qu’interprétée par la Cour, sans que cela ne fasse obstacle à ce que la Charte prévoie une protection plus étendue[127]. b) Les libertés publiques. L’article 164 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie a tiré les conséquences de cet arrêt en instaurant un appel contre la décision du juge et, par suite  un recours de pleine juridiction contre les opérations de visite et de saisie en matière fiscale. En parallèle, a émergé la volonté de voir consacrer les droits sociaux et économiques et la troisième génération des droits de l’homme – protection de l’environnement, des consommateurs et des droits liés à la citoyenneté… -, au même plan que les droits civils et politiques protégés par la Convention européenne des droits de l’homme. Certains problèmes persistaient: manque de Le pr… L’approche esquissée dès 1969 dans l’arrêt Stauder[46]fut confirmée l’année suivante dans l’arrêt Internationale Handelsgesellschaft[47] qui a assuré la consécration des droits fondamentaux en droit de l’Union. [162] CEDH, gr. 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protection des droits fondamentaux

[63] La rédaction de la Charte fut confiée à une Convention spéciale présidée par Roman Herzog, ancien président de la République fédérale d’Allemagne et ancien président de la Cour constitutionnelle fédérale allemande. 26. Le texte initial de cette convention garantit ainsi la protection de droits civils et politiques, vus comme cruciaux et nécessaires à la préservation de la paix et de l’État de droit : le droit à la vie[16], l’interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants[17], le droit à la liberté et la sûreté[18], le droit à un procès équitable, la liberté de conscience et de religion[19], la liberté d’expression[20], la liberté de réunion et d’association[21] et le droit au recours[22], pour n’en citer que quelques-uns. A l’instar de Jean Rivero, nous pouvons nous demander s’il est véritablement « rationnel » de confier à deux juridictions distinctes la protection des droits fondamentaux. 10 février 1967, Société des établissements Petitjean et autres, Rec. Les procédures d’infraction constituent un instrument important pour sanctionner les violations des droits fondamentaux dans l’Union. n° 44774/98). La CEDH étant l’instrument de base de la protection des droits fondamentaux en Europe, instrument auquel tous les États membres ont adhéré, l’adhésion de la Communauté européenne à la CEDH est apparue comme une solution logique au besoin d’associer la Communauté européenne aux obligations en matière de droits fondamentaux. Protection des droits fondamentaux devant la justice administrative Monsieur Tarek Majzoub. 184. Le recours aux techniques jurisprudentielles que je viens d’évoquer, combiné avec l’utilisation des outils institutionnels de dialogue que sont les questions préjudicielles et les relations informelles que nouent les juges des différents ordres juridiques, rapproche précisément le droit européen des droits fondamentaux d’un jus commune, analogue au rôle jadis joué par le droit romain[130]. n° 5493/72, pt. 42. Plus encore que d’autres, la problématique des droits fondamentaux renforce aujourd’hui ce questionnement sur le dualisme juridictionnel. Au sujet du programme de rachat par la Banque centrale européenne de dettes souveraines sur les marchés secondaires (OMT – « Outright monetary transactions »), la Cour constitutionnelle fédérale allemande a procédé à son premier renvoi préjudiciel à la Cour de justice de l’Union[158], tout en faisant part sans ambages de son opinion sur la méconnaissance par la Banque centrale européenne du droit de l’Union et des droits du Bundestag consacrés par la Loi fondamentale allemande. Les mutations contemporaines du droit public, Dalloz, 2002, p. 6. Au Moyen Âge, qui se caractérisait par une multitude de sources de droit et d’ordres juridiques, le droit romain s’est imposé comme un jus commune permettant d’assurer, par des règles générales partagées, la hiérarchisation et l’articulation de ces systèmes, sans en faire disparaître les particularités[129]. De ce dialogue constructif, il résulte, sinon une parfaite harmonisation, du moins une convergence des jurisprudences des trois systèmes de protection des droits fondamentaux au profit d’un niveau élevé de garantie. Voir notamment deux décisions du 25 février 1964 et du 27 décembre 1965. Compte tenu de ces limites, la Cour de justice renvoie aux juges nationaux la responsabilité d’assurer le droit à une protection juridictionnelle effective[96]. Mais dans les temps difficiles dans lesquels nous sommes entrés, les juridictions européennes, plus encore que les autres institutions multilatérales de notre continent, doivent être une corde ou une force de rappel et s’affirmer en garantes de l’État de droit. D’abord, la Convention européenne devient un standard minimum de protection des droits fondamentaux et aucune disposition de la Charte ne peut être interprétée comme en limitant la portée[126]. 2. [137] A. Gaillet, « Confiance et méfiance autour du mandat d’arrêt européen », AJDA, 2016, p. 1112. En revanche, dans un souci d’efficacité et de célérité, le juge administratif français a très tôt estimé qu’il n’était pas nécessaire de procéder à un renvoi préjudiciel en l’absence de difficulté sérieuse[122] ou lorsqu’une décision de la Cour de justice lui permet déjà de la résoudre[123]. Il comprend 27 chapitres par pays, qui couvrent le système judiciaire (et notamment son indépendance, sa qualité et son efficacité), le cadre de lutte contre la corruption (structure juridique et institutionnelle, prévention, mesures répressives), le pluralisme des médias (organismes de réglementation, transparence en matière de propriété et d’ingérence gouvernementale, protection des journalistes) et d’autres questions institutionnelles liées à l’équilibre des pouvoirs (processus législatif, autorités indépendantes, accessibilité, contrôle juridictionnel, organisations de la société civile). Il nous appartient d’avoir le courage et la lucidité de continuer à faire vivre cet esprit et ce sens communs. Conférence en ligne d’experts de renom, organisée par la Présidence allemande de l’Union européenne et l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne [100]S. Platon, op. n° 43835/11, § 154. En l’état actuel de sa législation, le Royaume-Uni est parti à la Convention européenne des droits de l’homme et a incorporé notamment les dispositions de l’article 3 relatives aux traitements inhumains et dégradants dans son droit national. En 1979, le Parlement européen a adopté une résolution plaidant en faveur de l’adhésion de la Communauté européenne à la CEDH. C’est notre devoir à nous tous. 67 ; le droit d’être entendu, consacré par cet article, fait cependant « partie intégrante du respect des droits de la défense, principe général du droit de l’Union » : voir sur ce point CJUE, 5 novembre 2014, Sophie Mukarubega, C-166/13, pt. Ainsi que le rappelle le professeur Bénédicte Delaunay, les droits fondamentaux, selon la doctrine allemande, « doivent être protégés par un système de recours à procédure contentieuse susceptibles d’aboutir à des sanctions »2. Plus récemment, de nouvelles tensions ont vu le jour, cette fois entre des ordres juridiques nationaux et celui de l’Union. A cette Europe du droit, nous devons beaucoup en tant que personnes, citoyens des États-membres et nations. Le Parlement a toujours soutenu le renforcement du respect et de la protection des droits fondamentaux dans l’Union européenne. Après que la Cour de justice a jugé, le 16 juin 2015, que sous certaines réserves le programme OMT relevait bien du domaine de la politique monétaire et donc du champ de compétence de la Banque centrale européenne[159], la Cour constitutionnelle fédérale allemande a finalement admis la solution de la Cour de justice, en retenant toutefois une interprétation plus restrictive des conditions de mise en œuvre de ce programme[160]. Dans sa célèbre conférence prononcée à Vienne sur « La philosophie dans la crise de l’humanité européenne », Edmund Husserl déclarait : « La crise de l’existence européenne ne peut avoir que deux issues : ou bien le déclin de l’Europe devenue étrangère à son propre sens rationnel de la vie, la chute dans la haine spirituelle et la barbarie, ou bien la renaissance de l’Europe à partir de l’esprit de la philosophie, grâce à un héroïsme de la raison qui surmonte définitivement le naturalisme »[164]. C’est finalement devenu réalité en 2009 avec le traité de Lisbonne. 26/69, pt. [97]CE Ass., 20 octobre 1989, Nicolo, Rec. Dans ce contexte, nous ne pouvons oublier ce que l’Europe du droit a apporté à chacun de nous, la protection qu’elle nous garantit d’exercer librement, en toute autonomie, notre libre arbitre et notre raison critique. C'est ensuite envisager les modalités de leur protection. En France, la protection des libertés fondamentales est d'origine prétorienne. [61]Article 2 du Traité sur l’Union européenne : « L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. [159] CJUE, 16 juin 2015, Peter Gauweiler, C-62/14. 230/81. Depuis le Traité d’Amsterdam, la protection des droits fondamentaux dans l’Union européenne a 30 connu d’importantes évolutions. [86] CEDH, 7 décembre 1976, Handyside c. Royaume-Uni, aff. [116] CE, 14 mai 2010, Rujovic, n° 312305. Plus qu’une communauté d’intérêts économiques, l’Union européenne a ainsi repris à son compte l’héritage philosophique et politique des droits de l’homme, déjà matérialisé dans la Convention européenne des droits de l’homme, pour assurer à son tour la nécessaire protection des droits fondamentaux[58]. [82] Plus récemment, le Conseil d’État a également jugé que les dispositions de la Charte de l’environnement faisaient partie intégrante du bloc de constitutionnalité (CE Ass., 3 octobre 2008, Commune d’Annecy, Rec. Si le champ d’application de la charte est potentiellement très vaste, puisque la plupart des droits qu’elle reconnaît sont accordés à «toute personne», sans distinction de nationalité ou de statut, l’article 51 limite toutefois son application aux institutions, organes et organismes de l’Union, ainsi qu’aux États membres lorsqu’ils mettent en œuvre le droit de l’Union. [85] CEDH, 23 juillet 1968, Affaire « relative à certains aspects du régime linguistique de l’enseignement en Belgique », aff. Garanties de protection des droits fondamentaux en matière d’extradition vers le Royaume-Uni. Elle mène également des recherches et des enquêtes scientifiques, et publie des rapports annuels et thématiques sur les droits fondamentaux. [59] CJCE, 13 juillet 1989, Wachauf, aff. [108] CJCE, 9 mars 1978, Simmenthal, aff. L’adoption de cette Charte n’a toutefois pas définitivement résolu la question de la protection des droits fondamentaux au sein de l’Union. Dans ce contexte, la protection – La protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne à la lumière de la Charte de s droits fondamentaux. [52] CJCE, 26 juin 1980, National Panasonic c. Commission, aff. Mais les juges nationaux sont aussi les juges de droit commun des droits de l’Union et de la Convention européenne des droits de l’homme, ceux-ci étant fondés sur le principe de subsidiarité[84]. Un réseau de points de contact nationaux permettant de recueillir des informations et de garantir un dialogue avec les États membres a été mis en place, et le dialogue a été encouragé avec les parties prenantes, y compris les organes du Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les réseaux judiciaires et les ONG. [158] Cour constitutionnelle fédérale allemande, 14 janvier 2014, Peter Gauweiler,2 BvR 2728/13. Après quelques modifications, elle a été de nouveau proclamée en 2007. Après une période de réflexion et de discussions sur la manière de résoudre les problèmes soulevés par la CJUE, l’Union et le Conseil de l’Europe ont repris les négociations en 2019. 42, qui concernait le champ d’application des principes généraux du droit. 1. n° 7511/76 et 7743/76. [156] CJUE, avis, ass. 285). B - Conscients de leur portée symbolique comme de la nécessité d’inscrire ces droits dans le droit positif, les États-membres ont activement poursuivi la construction d’un système intégré de protection des droits fondamentaux. Protection des droits et libertés fondamentaux – Tome I 9 Code constitutionnel et des droits fondamentaux, commenté, Codes Dalloz Universitaires et Professionnels, 4e éd., 2015. Voir plus récemment : CC, 18 mars 2015, M. John L. et autres, n° 2015-462 QPC, pt. Si pour le moment, il n’est pas possible de soumettre une question préjudicielle à la Cour européenne des droits de l’homme, le protocole n° 16 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui n’est pas encore entré en vigueur, permettra, prochainement je l’espère, aux cours suprêmes nationales des États ayant ratifié ce protocole de saisir la Cour de Strasbourg de demandes d’avis consultatif sur des questions de principe relatives à l’interprétation ou à l’application des droits et libertés définis par la Convention européenne ou ses protocoles[124]. Lors du Conseil européen de Cologne en 1999, les États-membres se sont aussi accordés sur la rédaction d’une Charte des droits fondamentaux[63] réaffirmant en un seul texte les droits résultant de la Convention européenne des droits de l’homme, des traditions constitutionnelles communes des États, ainsi que de la Charte sociale européenne et de la Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs. Il en résulte, principalement autour des droits protégés par la Convention européenne des droits de l’homme, la naissance d’un standard minimum de protection des droits fondamentaux. La reconnaissance d’une équivalence dans la protection des droits fondamentaux entre la France et l’Union européenne a également fondé la décision Arcelor du Conseil d’État[135], inspirée notamment de la jurisprudence Solange de la Cour constitutionnelle fédérale allemande[136]. 5/88, pt. Ils sont le plus souvent d’origine conventionnelle et ont pour objectif d’établir un standard minimum de protections auxquelles on ne peut déroger. [92] Ainsi, la Cour européenne des droits de l’homme ne peut être saisie qu’après épuisement des voies de recours internes (Article 35 §1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales). Ce cadre a été appliqué pour la première fois à la Pologne, mais le processus s’est soldé par un échec. Par conséquent, l’Union, comme c’était déjà le cas pour les États membres, se voyait désormais soumise, en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux, au contrôle d’un organe juridique externe, à savoir la Cour européenne des droits de l’homme. Plus récemment, le Parlement a formulé un certain nombre de suggestions visant à renforcer la protection au sein de l’Union non seulement des droits fondamentaux, mais aussi de la démocratie et de l’état de droit, et plus largement de l’ensemble des valeurs de l’Union couvertes par l’article 2 du traité UE, en proposant de nouveaux mécanismes et procédures permettant de combler les lacunes existantes. Manuel de droit européen en matière de protection de données, 2014, disponible sur le site de la CEDH 2. [103] CEDH, 13 juin 1979, Marckx c. Belgique, aff. Si le droit européen devait primer même sur le droit constitutionnel national, il lui serait alors possible de violer les droits fondamentaux. 190, n° 108243 ; Cass. 26 et CJCE, 11 juillet 1985, Cinéthèque SA c. Fédération nationale des cinémas français, aff. L’Europe des droits de l’homme doit en effet converger et tendre vers un standard minimum en-dessous duquel les principes qu’elle proclame ne seraient plus qu’affichage ; elle ne doit cependant pas conduire à l’uniformisation à marche forcée et ne saurait s’imposer au détriment des héritages historiques et culturels profondément enracinés dans les traditions nationales. C’est votre devoir à vous, en particulier ! [129] J-L. Thireau, « Droit commun », in D. Alland et S. Rials (dir), Dictionnaire de la culture juridique, PUF, 2003, p. 446. 322). Créé en 1958, le Conseil constitutionnel avait à l’origine comme mission principale de veiller à ce que le Parlement respecte les limites du domaine de la loi instaurée par l’article 34 de la Constitution. n° 24130/11. S’appuyant sur les « héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe », inscrits dans les traditions constitutionnelles des États-membres et dans les droits et les libertés protégés par la Convention européenne des droits de l’homme, l’Union européenne a inscrit au frontispice de sa constitution – le préambule du Traité sur l’Union européenne - son attachement à l’État de droit, aux principes démocratiques et à la protection des droits fondamentaux[10]. En juillet 2013, la Commission a demandé à la CJUE de statuer sur la compatibilité de cet accord avec les traités. note 131, p. 446. 222/84. Le maintien de sa participation à cette convention n’étant pas lié à son … Leur intervention doit être mesurée et justifiée pour éviter les soupçons d’atteinte à la volonté populaire ou à la souveraineté des États, qui ne manquent jamais de fleurir. Faites-nous savoir ce que vous avez pensé de cette page. 13/61. Au-delà de la quête de démocratie et de la volonté de préserver l’État de droit, la Charte assure la traduction juridique des principes et des valeurs humanistes à vocation universelle de l’Europe et, notamment, le respect de la liberté individuelle et de la dignité humaine[65]. Ces ordres entretiennent entre eux des relations étroites, mais asymétriques, qui reflètent la pluralité des objectifs poursuivis et la diversité des sphères dans lesquelles ils interviennent. n° 11105/84. ch, 23 juin 2016, Baka c. Hongrie, aff. [120] CE, 31 mai 2016, M. Jacob, n° 393881, pour un exemple récent sur les renvois en interprétation. Lien à reprendre : > télécharger au format pdf, La protection européenne des droits fondamentaux, Université catholique de Lyon - Mardi 31 janvier 2017, Intervention de Jean-Marc Sauvé[1], vice-président du Conseil d’État. Le Parlement a toujours été favorable à ce que l’Union se dote de sa propre charte des droits et a demandé que la charte des droits fondamentaux soit contraignante. L’Union a d’autres instruments à sa disposition pour protéger les droits fondamentaux. n° 18640/10, qui fait suite à CEDH, 10 février 2009, Zolotoukhine c. Russie, aff. [41] CJCE, 5 février 1963, Van Gend en Loos, aff. C’est sur cette affirmation que s’ouvre la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales adoptée par les États du Conseil de l’Europe le 4 novembre 1950 à Rome. 4 ; CJUE, 3 septembre 2008, Kadi et Al Barakaat International Foundation c. Conseil de l’Union européenne et Commission des Communautés européennes, aff. À l’occasion de diverses résolutions depuis 2012, le Parlement a appelé à la création d’une commission de Copenhague et d’un cycle politique européen sur les droits fondamentaux, d’un mécanisme d’alerte rapide et d’une «procédure de gel» ainsi qu’au renforcement de la FRA. de la protection des droits fondamentaux. C-540/03) ou la Charte sociale européenne (CJCE, 2 février 1988, Blaizot c. Belgique, aff. Le Parlement a également demandé la rédaction d’un nouveau projet d’accord pour l’adhésion de l’Union à la CEDH et de nouvelles modifications des textes fondamentaux, telles que la suppression de l’article 51 de la charte des droits fondamentaux, la transformation de ladite charte en une charte des droits, et la suppression de la règle d’unanimité en matière d’égalité et de non-discrimination. Ceux-ci s’inspirent des traditions constitutionnelles communes aux États membres (Internationale Handelsgesellschaft, affaire 11-70) et des traités internationaux pour la protection des droits de l’homme auxquels les États membres sont parties (Nold, affaire 4-73), dont la CEDH (Rutili, affaire 36-75). d’une étude juridique, a fortiori lorsque celle-ci a trait aux droits fondamentaux. C-289/12. 85 et 86. s’agissant de la répression des faits de harcèlement moral. [75] CJUE, 26 février 2013, Åklagaren c. Hans Åkerberg Fransson, aff. [121] CE, 22 avril 1988, Association générale des producteurs de blés, Rec. Cependant, une fois que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a proclamé les principes d’effet direct et de primauté du droit européen, mais refusé d’examiner la compatibilité des décisions avec le droit national et constitutionnel des États membres (Stork, affaire 1-58; Ruhrkohlen-Verkaufsgesellschaft, affaires jointes 36, 37, 38-59 et 40-59), un certain nombre de juridictions nationales ont commencé à s’inquiéter des possibles répercussions d’une telle jurisprudence sur la protection des valeurs constitutionnelles telles que les droits fondamentaux. D’autre part, le mécanisme de la question préjudicielle, prévu par l’article 267 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, assure une interprétation harmonisée des dispositions du droit de l’Union en imposant aux États-membres de transmettre à la Cour de justice toute question sérieuse relative à l’interprétation ou la validité d’un acte de l’Union. [128]J-P. Jacqué, op.cit. [50] CJCE, 28 octobre 1975, Rutili c. Ministre de l’intérieur, aff. [27] CEDH, 25 avril 1978, Tyrer c. Royaume-Uni, aff. La Commission a alors pris la décision d’engager une procédure au titre de l’article 7. 6/64. L’État de droit est, je l’ai dit, au fondement du projet européen et il porte en lui des enjeux qui ont été et demeurent cruciaux : le respect de la loi et du droit, la séparation des pouvoirs et la protection des droits fondamentaux. [67] Paragraphe 4 du Préambule de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. [161]Cour suprême du Danemark, 6 décembre 2016, Ajos, aff. Il en résulte une communauté de valeurs et de droits qui dépasse les frontières nationales pour se fonder sur un « patrimoine commun d’idéal et de traditions politiques »[7] inscrit dans les principes de liberté et de démocratie[8]. En effet, ces juges ont d’abord pour mission d’assurer, en droit interne, l’effectivité des dispositions constitutionnelles nationales qui assurent la protection des droits fondamentaux. Le premier rapport de ce type a été publié en septembre 2020. n° 1/58, pt. 15318/89) comme la Cour de justice ont reconnu le caractère « constitutionnel » de la protection des droits fondamentaux en Europe. Découvrez Protection des droits et libertés fondamentaux et ainsi que les autres livres de au meilleur prix sur Cdiscount. Au-delà des inquiétudes manifestées par certaines juridictions nationales, il ne pouvait non plus être ignoré que le thème des droits fondamentaux, sur un territoire durement marqué dans un passé récent par des violations massives de ces droits, ouvrait une perspective d’intégration mobilisatrice, qui soit ancrée dans les valeurs humanistes de l’héritage européen[45]. Toute personne peut également s’adresser à la Cour européenne des droits de l’homme, compétente pour les atteintes aux droits civils et politiques consacrés dans la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. 4. Au fil de ses décisions, le contrôle de constitutionnalité se révélera comme un instrument de protection des droits fondamentaux. La charte a été proclamée solennellement par le Parlement, le Conseil et la Commission à Nice en 2000. Les Communautés européennes (CE) (aujourd’hui l’Union européenne) ont été à l’origine créées en tant qu’organisation internationale dotée de compétences essentiellement économiques. [28] CEDH, 22 octobre 1981, Dudgeon c. Royaume-Uni, aff. [31] CEDH, 25 février 1982, Campbell et Cossans c. Royaume-Uni, aff. 45 ; CJUE, 11 décembre 2014, Khaled Boudjlida, C-249/13, pt. [46] CJCE, 12 novembre 1969, E. Stauder c. ville d’Ulm, aff. [54] CJCE, 18 juin 1991, ERT, aff. [149] CEDH, 15 novembre 2016, A et B c. Norvège, aff. I - L’expérience des guerres mondiales et des totalitarismes a fait émerger le projet d’une protection active et efficace des libertés et des droits fondamentaux en Europe. Au risque de la cacophonie et des divergences qu’est susceptible de faire naître la grande diversité des normes en cause et de leurs interprètes – juges européens et nationaux –, il est nécessaire de proposer une coordination ou une convergence des actions judiciaires et des jurisprudences, sans pour autant méconnaître l’indépendance des différents systèmes juridiques. En parallèle au mécanisme de contrôle «externe» prévu par l’adhésion de la Communauté à la CEDH pour garantir la conformité de la législation et des politiques avec les droits fondamentaux, un mécanisme de contrôle «interne» était nécessaire à l’échelon de la Communauté pour permettre une vérification judiciaire préliminaire et autonome par la CJUE. 294/83. En France, cette mission est facilitée par l’article 55 de la Constitution qui donne à nos engagements internationaux une autorité supérieure à celle des lois. L’Union est également tenue de respecter les dispositions de sa charte des droits fondamentaux, qui expose les droits qui doivent être respectés à la fois par l’Union européenne et par ses États membres dans la mise en œuvre du droit de l’Union. Par exemple, dans son arrêt Conseil national des Barreaux du 10 avril 2008[115], le Conseil d’État s’est appuyé sur une réponse de la Cour de justice de l’Union à une question de la Cour constitutionnelle de Belgique, pour interpréter les dispositions de la deuxième directive relative à la prévention du blanchiment des capitaux conformémentaux stipulations des articles 6 et 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. Confirmé ensuite à plusieurs reprises et, notamment, dans CJCE, 15 juin 1978, Gabrielle Defrenne c. SABENA, aff. 129. Le Chapitre III de la loi n° 2015-917 du 28 juillet 2015 actualisant la programmation militaire pour les années 2015 à 2019 et portant diverses dispositions concernant la défense et le décret n° 2016-1043 du 29 juillet 2016 relatif aux associations professionnelles nationales de militaires ont tiré les conséquences de cet arrêt en permettant aux militaires de constituer des associations professionnelles. 5856/72. C’est d’ailleurs ce rôle et cette efficacité qui sont directement à l’origine des critiques virulentes, assorties de menaces de retrait de l’un ou l’autre des systèmes européens de protection des droits fondamentaux, qui leur sont adressées. Il envisageait également l’adhésion de l’Union à la CEDH. En outre, dans le cadre du Semestre européen, les questions relatives aux droits fondamentaux sont examinées et peuvent faire l’objet de recommandations par pays. [6] C. de Gaulle, Mémoires d’espoir. [71] La référence aux principes généraux n’a pas disparu de l’article 6 § 3 du Traité sur l’Union européenne. [30] CEDH, 21 février 2008, Ravon et autres c. France, aff. [51] Article 6 § 3 du Traité sur l’Union européenne : « Les droits fondamentaux, tels qu'ils sont garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et tels qu'ils résultent des traditions constitutionnelles communes aux États membres, font partie du droit de l'Union en tant que principes généraux. En l’absence de mécanisme spécifique de coordination des articles 53 de la Convention et de la Charte, la Cour de justice souligne également que la jurisprudence Melloni[154], dont la radicalité a depuis lors été atténuée,serait susceptible d’être remise en cause au détriment de la primauté, de l’unité et de l’effectivité du droit de l’Union, dès lors que les États seraient susceptibles de prévoir des standards de protection supérieurs à ce que prévoit la Charte[155]. Des défis restent toutefois à relever pour garantir une meilleure coordination des ordres juridiques de protection des droits fondamentaux. [47] CJCE, 17 décembre 1970, Internationale Handelsgesellschaft mbH, aff. [109] En France, voir l’article 54 de la Constitution et la décision CE, 30 octobre 1998, Sarran et Levacher. n° 7525/76. Elle a ainsi jugé que ces libertés pouvaient être limitées par l’exercice des droits fondamentaux[107]. Le traité de Nice a ajouté une phase préventive, en cas de «risque clair de violation grave» des valeurs de l’Union dans un État membre. Cette affaire concernait la compatibilité d’une décision de la CECA avec les principes du droit constitutionnel allemand et notamment les articles 2 (liberté d’agir et liberté de la personne) et 12 (liberté professionnelle) de la loi fondamentale allemande. Trop souvent, l’Europe apparaît « comme le bouc émissaire de tous les maux dont nous souffrons »[3], alors qu’elle est en réalité un « sens commun »[4], un esprit partagé, puisant son essence dans la raison critique de la Grèce antique, les principes du droit romain, l’héritage judéo-chrétien et l’esprit des Lumières et de la Révolution[5]. Ces ordres entretiennent entre eux des relations étroites, mais asymétriques, qui reflètent la pluralité des... 2. [114] R. Kovar, op.cit. Ensuite, dès lors que la Charte renvoie à des droits également protégés par la Convention, leur sens et leur portée sont les mêmes que ceux que leur donne la Convention telle qu’interprétée par la Cour, sans que cela ne fasse obstacle à ce que la Charte prévoie une protection plus étendue[127]. b) Les libertés publiques. L’article 164 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie a tiré les conséquences de cet arrêt en instaurant un appel contre la décision du juge et, par suite  un recours de pleine juridiction contre les opérations de visite et de saisie en matière fiscale. En parallèle, a émergé la volonté de voir consacrer les droits sociaux et économiques et la troisième génération des droits de l’homme – protection de l’environnement, des consommateurs et des droits liés à la citoyenneté… -, au même plan que les droits civils et politiques protégés par la Convention européenne des droits de l’homme. Certains problèmes persistaient: manque de Le pr… L’approche esquissée dès 1969 dans l’arrêt Stauder[46]fut confirmée l’année suivante dans l’arrêt Internationale Handelsgesellschaft[47] qui a assuré la consécration des droits fondamentaux en droit de l’Union. [162] CEDH, gr.

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